Risque de perte d'autonomie

Avec l’allongement de l’espérance de vie, le risque de perte d’autonomie augmente aussi. Le nombre de personnes âgées dépendantes pourrait ainsi doubler en 30 ans et franchir le cap des 2 millions en 2040. En effet, la perte d’autonomie peut compliquer l’évolution de multiples maladies graves liées au vieillissement. Les causes les plus fréquentes de perte d’autonomie sont ainsi les maladies d’Alzheimer et apparentées puis les complications physiques de maladies chroniques comme le cancer ou l’accident vasculaire cérébral (AVC).

Contrairement au constat d’un décès, la perte d’autonomie est un état de santé subjectif pour lequel il n’existe pas de définition universelle. Par exemple :

• - Selon la loi du 20 juillet 2001, la perte d’autonomie est définie par « l’incapacité d’assumer les conséquences du manque ou de la perte d’autonomie liés à son état physique ou mental ». Ainsi la reconnaissance de la perte d’autonomie d’une personne âgée de 60 ans et plus peut donner « droit à une Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ». La perte d’autonomie est évaluée médicalement en 6 niveaux de dépendance au moyen d’une grille complexe (AGGIR) qui conditionne le droit à l’APA comme son montant (qui dépend des revenus mensuels du foyer).

• - Selon la Fédération Française de l’Assurance, la perte d’autonomie est définie par « la difficulté, voire l’impossibilité d’effectuer soi-même sans aide extérieure certaines activités de la vie quotidienne ». La perte d’autonomie lourde est évaluée médicalement selon la difficulté de réalisation de 5 activités de la vie quotidienne (AVQ) : les « transferts » (s’assoir, se lever, se coucher), le déplacement, la toilette, l’habillage et l’alimentation. La présence d’un déficit cognitif (maladies d’Alzheimer et apparentées) est évaluée par un test de déficit cognitif et vient moduler le niveau de dépendance mesuré par les 5 AVQ.